Conversation post-spectacle #2 : Constance

Qui est Constance ?

Coiffeuse et coloriste, elle gère l’entreprise familiale de plusieurs salons de coiffure sur la métropole bordelaise. Elle a passé un cap le 16 mars au Pourquoi Pas ? Café Culturel en montant sur scène… Découvrez ici sa première expérience d’Invitation au Voyage

Constance et Charlotte improvisent le lendemain d’un nouvel an espagnol

Citation saisie juste avant le spectacle

“The show must go on… Réfléchit pas, il faut y aller !”


Pour commencer, pourquoi as-tu choisi l’improvisation ? Quelle est ton histoire avec Atlas ?

Je ne connaissais pas du tout l’impro et un jour je suis allée voir un match dans un café-théâtre. J’ai trouvé ça génial, j’ai adoré le côté pas scolaire du théâtre, ça me correspondait beaucoup mieux et j’ai kiffé en tant que public ! Un pote était là, d’ailleurs improbable qu’il soit là, il m’a dit qu’il allait s’inscrire à un cours d’essai d'une association, Atlas. A ce moment-là, je rentrais d’un grand voyage en Amérique Latine et en Amérique Centrale. Il m’a dit : “C’est pour toi, ça promeut le multilinguisme et la multiculturalité, tu vas trop kiffer, est-ce que ça te dit de venir essayer avec moi ?” Bah écoute, pourquoi pas ?! Je me suis retrouvée dans un premier cours d’essai avec Atlas il y a 4 ans, c’est Maya qui animait.

T’es tombée dans le mille ! C’est après ses voyages dans plusieurs pays que Charlotte a fondé l’association. L’improvisation lui a permis de s’intégrer malgré la barrière de la langue. Tu étais prédestinée à devenir Atlasienne !

Ah bah complètement, c’est trop drôle, je ne savais pas du tout ! Ca nous fait un gros point en commun !

Comment es-tu arrivée sur scène ? Quelle a été la transition ateliers / spectacle ? 

C’est pas très glamour mais… il manquait un joueur à Boumediene. Il m’avait déjà proposé avant et je lui avais dit que j’avais déjà trop de stress à porter dans ma vie normale. J’allais pas me rajouter ça ! Ca me va très bien déjà de venir toutes les semaines, les ateliers sont ma part d’exutoire. Mais là j’ai dit OK !

Avant ça, vous n’aviez pas fait de spectacle de fin d’année ?
Non, malheureusement tout a été annulé à cause du Covid, mais il y en a un cette année ! Je suis d’ailleurs très contente, mes proches auront le droit de venir cette fois. 

Pourquoi ? 

Parce que je leur donnerai le droit *rires*. Ils ne savent pas où j’ai joué, je n’avais pas envie de me rajouter ça ! Il va y avoir du monde, l’ambiance sera particulière, il y aura tous nos proches, les gens vont être chauds !

Et pourtant, ce premier passage était super ! 

Oui c’était cool, j’imaginais bien que j’allais prendre du plaisir ! 

Comment as-tu maîtrisé ton stress avant et pendant la scène ? 

Je ne sais pas, comme j’ai pu ! J’ai fait quelques respirations de sophrologie. Je me suis dit “soit bien à l’écoute”, j’ai essayé de me rappeler des astuces de base : soit concentrée pour les histoires que tu choppes ! Les prénoms c’est ma spécialité, je ne les entends pas donc je redonne d’autres prénoms *rires*... Je ne sais pas comment j’ai géré en vrai. The show must go on, c’était l’état d’esprit ! Je me suis dit : de toute façon, maintenant t’es embarquée donc il ne faut pas réfléchir, pas trop s’encombrer l’esprit. Je savais que les petits exercices d’échauffement me feraient du bien et me mettraient dans le bain. C’est ça qui a le plus aidé ! 

Vous faites quoi d’ailleurs en échauffement ? 

On a commencé par un exercice pour mettre un peu de dynamisme ! On a principalement répété le filage (déroulé du spectacle) avec la lumière sur scène, la musique… Ça te met dans l’ambiance, tu discutes avec les autres. J’étais dans mon truc, je réfléchissais à mon thème : les souvenirs de voyage.

Quels souvenirs de voyage as-tu eu ? 

Le premier, les gyozas ! C’était Aline qui s’est retrouvée à manger McDo à Shangaï parce qu’elle se faisait recaler de tous les restaurants locaux ! Le deuxième c’était Myriam qui quittait son mec après avoir eu un crush en Espagne.

Est-ce que tu as eu d’autres souvenirs que tu n’as pas pu jouer sur scène ? 

C'étaient mes deux préférés parce que c’était les plus simples à improviser ! Les autres été plus compliqués, le décor été plus plantés, c’étaient des anecdotes plus sympas à raconter autour d’un verre ! Elles étaient plus précises, plus détaillées donc plus dures à improviser ! Celles que j’ai choisies avaient pour avantage d’avoir des liens forts entre les personnages. 

Et comment tu te sens après le spectacle ?  

LESSIVÉE ! Lessivée totale ! J’ai le dos bloqué je pense. Je ne l’ai pas du tout ressenti avant. A la fin, après avoir salué, on est sortis de scène et je me suis dit “J’ai comme un torticolis, une raideur dans la nuque”... Mais je me sens hyper contente, c'était un grand plaisir ! 
Je suis fière d’être passée sur scène ! Je ne pourrai pas te dire si je suis fière de mon passage. C’est comme un blackout, je ne peux pas dire si j’ai été bonne ou pas. Je me suis sentie plus suiveuse que la personne qui fait des propositions véritables, comme je le fais plutôt lors des ateliers hebdos. Là t’es en terrain conquis, tu peux tenter des trucs ! Très fière d’être passée sur scène, mais la qualité du passage, je ne pourrai pas te dire ! 

Après, ça serait pas forcément objectif ! 

Oui mais par contre, toutes les semaines je suis capable de te le dire ! Quand je rentre après le cours, mon mec me demande comment ça s’est passé. Des fois, ça m’est arrivé de lui dire que j’avais pris aucun plaisir, que je n'’étais pas dedans. Parce que l’impro c’est beaucoup ça aussi : si t’es pas dedans ça ne marche pas. Là je me suis sentie dedans ! 

C’est normal aussi de suivre en impro, tu étais avec 4 grosses têtes improvisatrices qui ont l’habitude de passer sur scène !

Oui, très rassurant ça d’ailleurs. Si je n’étais pas inspirée je savais que je pouvais me tourner vers eux ! Ça m'a enlevé un poids. 

Tu as pu avoir un retour du public ? 

Ouais, surtout des Atlasiens, ils sont trop chou et m’ont dit que c’était coool ! J’ai eu beaucoup de retour aussi sur ma “belle énergie”. Tu ne te rends pas forcément compte de tes forces et tes faiblesses !

Est-ce que tu as envie de remonter sur scène ? 

Ouais pourquoi pas ! Je ne le referai pas le mois prochain je pense.

Faut enlever ce mal de nuque avant ! 

*rires* Exactement, je ferai un petit tour chez le kiné. Mais tu vois, faire ça deux trois fois dans l’année, ouais !
Mais aussi, à chaque fois que je viens en tant que public : je kiffe

Merci à Constance d’avoir accepté de faire cette interview ! Les talents d’Atlas vous intéresse ? Découvrez Boumediene en 5 questions.

Interview et transcription : Armance Payet